les_etapes_de_la_voie_vers_l_eveil_-_un_commentaire_du_lamrim_tchenmo_de_tsongkhapa_glossaire
Table of Contents
Les étapes de la voie vers l'éveil - Un commentaire du Lamrim Tchènmo de Tsongkhapa Glossaire
A
- Abhidharma (chos mngon pa) : L'une des trois sections principales (les « corbeilles ») du canon Bouddhique. Il contient des textes qui classifient et systématisent l'essence des enseignements du Bouddha tels qu'on les trouve dans les soutras. Ce corpus de commentaires est encyclopédique. En effet, il traite de l'ontologie, de la psychologie et de la cosmologie Bouddhiques, du fonctionnement du karma et des perturbations mentales, de la voie vers la libération et de la nature de ses étapes et de ses réalisations. Voir Tripitaka.
- Absorption de cessation (dgog pa'i snyoms 'jug) : Un niveau d'absorption méditative, similaire à l'absorption de l'absence de discrimination, mais d'un niveau plus élevé, qui bloque l'esprit et les facteurs mentaux. Si l'on cultive cette absorption, on renaît au Pic de l'existence, le niveau le plus élevé du domaine du sans-forme.
- Absorptions du sans-forme (gzugs med snyoms 'jug ; Skt : samapatti) : Les quatre absorptions du sans-forme sont des états avancés de concentration méditative. Quand un individu atteint l'une de ces quatre absorptions progressives puis meurt, il ou elle naît dans l'un des domaines du sans-forme.
- Attitude ou pensée supérieure (lhag bsam) : Type de compassion et d'amour incroyablement puissant qui prend la responsabilité de libérer les autres du malheur et de les conduire à l'objectif de bonheur le plus haut qui soit. État d'esprit précédant immédiatement le développement de la Bodhicitta. Voir Bodhicitta.
- Avici (mnar med pa) : Le plus terrible des huit grands enfers chauds, dans lequel sont infligées les souffrances les plus dures.
B
- Bhoumi (sa) : Les dix terres ou stades de progression des bodhisattvas, depuis le chemin de la vision jusqu'à la Bouddhéité.
- Bodhicitta (byang chub kyi sems) : L'esprit d'éveil altruiste, le désir de devenir Bouddha afin d'être bénéfique aux autres êtres piégés dans la souffrance du samsara. Le terme Bodhicitta est utilisé dans de nombreux contextes. Il peut être divisé en Bodhicitta d'aspiration et Bodhicitta active ou d'engagement. La Bodhicitta d'aspiration (smon pa'i sems bskye), le désir spontané et continu d'atteindre l'éveil complet pour le bien de tous les autres êtres, est la porte d'entrée de la voie du Mahayana. Après avoir développé la Bodhicitta d'aspiration, on pratique la Bodhicitta d'engagement ('jug pa'i sems bskye) en prenant les vœux de bodhisattva et en s'engageant activement dans les activités du bodhisattva. La Bodhicitta peut également être divisée en Bodhicitta phénoménale (ou relative) et Bodhicitta ultime. La Bodhicitta phénoménale est l'esprit d'éveil altruiste, tandis que la Bodhicitta ultime (don dam sems bskyed) est la réalisation directe de la vérité ultime, ou shounyata, par le bodhisattva.
- Bodhisattva irréversible (phyir mi ldog pa'i byang chub sems dpa') : Un arya bodhisattva qui a obtenu un signe particulier indiquant qu'il ou elle n'abandonnera jamais sa pratique de la voie du Mahayana.
C
- Canaux d'énergie (rtsa ; Skt : nadi) : Les « vaisseaux » du système nerveux psychique dans lesquels circule l'énergie-air, ou énergie-vent. Voir Énergie-vent.
- Champ pur (dag zhing) : * Un champ de Bouddha (parfois appelé Terre Pure, à ne pas confondre avec les trois terres supérieures, ou pures, des stades de progression des bodhisattvas ; voir Terre pure), un environnement aux qualités d'excellence inimaginables, bien au-delà de notre conception ordinaire, que l'on atteint en résultat de l'accumulation de mérites.
- Cinq agrégats (phung po lnga) : Ce sont la forme, la sensation, l'identification, les facteurs composés et la conscience, lesquels constituent le continuum psychophysique. À cause de l'ignorance, nous saisissons cet assemblage impermanent comme étant un soi unitaire et existant intrinsèquement. Cette saisie du soi est la cause fondamentale de la perpétuation de notre souffrance dans le cycle des existences]].
- Cinq chemins (lam lnga) : Les cinq chemins consécutifs conduisant à l'éveil ou y culminant. Ce sont (1) le chemin de accumulation, durant lequel le pratiquant commence l'accumulation de mérite et de sagesse qui mûrira sous la forme de son éveil ; (2) le chemin de la préparation, appelé ainsi parce que les pratiquants s'y préparent à la réalisation directe de la vacuité et au cours duquel ils traversent graduellement quatre niveaux appelés Chaleur, Cime, Tolérance et Qualités Mondaines Suprêmes, tandis que leur compréhension conceptuelle de la vacuité devient de plus en plus subtile]] (sauf pour les aryas ou arhats du hinayana qui rejoignent ensuite les chemins du mahayana) ; (3) le chemin de la vision, au cours duquel la vacuité est vue directement et de manière non-conceptuelle pour la première fois et où l'on cesse d'être un être ordinaire et devient un arya (cette description n'est pas applicable aux pratiquants qui deviennent des aryas ou des arhats par des chemins du hinayana et entrent ensuite sur les chemins du mahayana ; ces pratiquants ont déjà réalisé la vacuité directement sur les chemins du hinayana ; à partir de la première terre des bodhisattvas jusqu'à la septième comprise, ces arhats sont occupés à compléter leur accumulation de mérite, éliminant ainsi leurs obstacles à la connaissance) ; (4) le chemin de la méditation au cours duquel on se familiarise continuellement avec la vacuité qui a été initialement et directement perçue sur le chemin de la vision, éliminant ainsi graduellement les obstacles liés à chaque stade de développement ; et (5) le chemin au-delà de l'apprentissage dans lequel il n'y a plus aucun obstacle à abandonner ni aucune réalisation nouvelle à développer. À ce point, le fruit ultime de la progression spirituelle de chacun est accompli : ceux qui ont suivi la voie mahayaniste du bodhisattva obtiennent la Bouddhéité parfaitement accomplie, et ceux qui ont suivi le chemin du Hinayana obtiennent l'état d'arhat.
- Selon la liste traditionnelle, elles comprennent le Bouddhisme, la grammaire, la logique, les arts et la médecine.
- Une fixation correcte : un facteur mental qui maintient l'esprit en un point et de façon continue sur un objet fonctionnel examiné ou un objet mental. Dans la voie bouddhiste, il s'agit d'un esprit vertueux qui est en un point, demeurant sur son objet sans distraction vers d'autres objets. Voir aussi Samadhi.
- Les six connaissances supranormales sont les pouvoirs miraculeux, la clairaudience, la connaissance des pensées d'autrui, le souvenir des états antérieurs, la connaissance de la mort et de la renaissance et la connaissance de l'élimination des perturbations mentales.
- Le sambhogakaya et le nirmanakaya forment ensemble le corps de forme d'un Bouddha. Ils sont des manifestations de la sagesse parfaite sous des formes diverses. Voir aussi Kayas, Dharmakaya, Nirmanakaya et Sambhogakaya.
D
- Déité de méditation (yi dam) :
- Une déité de méditation, ou déité tutélaire, est la forme tantrique d'un Bouddha qu'un pratiquant tout à la fois vénère et s'efforce de devenir. La déité, ou yidam, guide le pratiquant le long de la voie vers l'éveil et c'est sous l'aspect et dans la nature de ce yidam que le pratiquant obtient finalement l'éveil.
- Deux accumulations (tshogs gnyis) : Les accumulations de mérite et accumulations de sagesse qui sont les causes pour atteindre l'éveil. L'accumulation de mérite vient de la pratique de la Bodhicitta et des cinq premières perfections. L'accumulation de sagesse est la pratique de la sixième perfection, culminant avec la réalisation directe de la nature ultime de la réalité.
- Deux vérités (bden gnyis) : La réalité peut être appréhendée sans erreur selon deux perspectives : la vérité phénoménale ou relative (kun rdzob bden pa) et la vérité ultime (don dam bden pa). La première se rapporte à la compréhension de la causalité et la seconde à la compréhension de la vacuité.
- Déva (lha) : Déités ou dieux. Dans le Bouddhisme, les êtres ainsi appelés ont une vie particulièrement longue et agréable, bien qu'ils soient toujours piégés dans le samsara. Leur vie n'est pas permanente et ils n'ont pas le pouvoir de mettre un terme à leur propre cycle de souffrances ni à celui d'autrui.
- Dharma des réalisations (rtogs pa'i chos) : Correspond à la réalisation des enseignements de la conduite éthique, de la concentration et de la sagesse dans l'esprit du pratiquant.
- Dharmakaya (chos sku) : Dans le système du mahayana, on parle des trois kayas, ou corps, d'un Bouddha : le dharmakaya, le sambhogakaya et le nirmanakaya. Le dharmakaya, le corps de sagesse, est la sagesse ultime et immaculée, l'esprit qui s'est transformé jusqu'à transcender tous les niveaux d'impureté. Les deux autres corps, le sambhogakaya et le nirmanakaya, constituent ensemble le corps de forme (roupakaya) d'un Bouddha. Ils sont les manifestations de la sagesse parfaite du dharmakaya sous diverses formes. Voir aussi Corps de forme, Kayas, Nirmanakaya et Sambhogakaya.
- Dhyana (bsam gtan) : Chacun des quatre niveaux de concentration méditative du domaine de la forme, chacun étant supérieur au précédent. Voir également Stabilisation méditative.
- La conduite éthique pure ; le premier des trois entraînements et la seconde perfection. La discipline éthique d'un bodhisattva a trois aspects : la conduite éthique des vœux (sdom pa'i tshul khrims), la conduite éthique de la pratique de la vertu pour créer le mérite permettant d'atteindre l'éveil (dge ba'i chos 'jug gi tshul khrims) et la discipline éthique d'aider activement les autres par des actions du corps, de la parole et de l'esprit (sems chen thams cad gi tshul khrims).
- (1) Connaître ce qui est correct et incorrect (à propos du fonctionnement du karma, c'est-à-dire que la vertu apporte des résultats favorables et pas de défavorables) ; (2) connaître (toutes les subtilités de) la fructification du karma ; (3) connaître les diverses aspirations (des êtres) ; (4) connaître les diverses catégories de choses ; (5) connaître quelles facultés (des êtres) sont supérieures et lesquelles sont inférieures ; (6) connaître où tous les chemins conduisent ; (7) connaître les concentrations méditatives, les libérations, les concentrations, et les égalisations, ainsi que les phénomènes souillés et les phénomènes totalement purs ; (8) connaître les vies antérieures (les siennes et celles des autres) ; (9) savoir quand chaque être va mourir et où il renaîtra ; et (10) savoir que les perturbations mentales ont été éliminées.
- Les dix-huit qualités non-mêlées ou uniques sont des qualités que seul un Bouddha possède et qui illustrent la perfection qu'il a atteinte : (1) les activités physiques d'un Bouddha sont dénuées d'erreur ; (2) un Bouddha ne s'exclame pas brutalement (comme quand on a perdu son chemin) ; (3) il n'oublie jamais le moment approprié pour accomplir une action spécifique ; (4) il est toujours dans un état de méditation ; (5) il ne nourrit pas certaines conceptions telles que « le samsara est misérable, le nirvana est paix » ; (6) il ne néglige pas les êtres par inattention ; (7) son aspiration à agir pour le bien des êtres est indéfectible ; (8) son courage est indéfectible ; (9) il se souvient de manière indéfectible qu'il s'est engagé à aider tous les êtres ; (10) sa concentration en un point qui se focalise sur la nature ultime des choses est indéfectible ; (11) sa sagesse qui connaît l'esprit des êtres et sait quel Dharma leur enseigner est indéfectible ; (12) il est sans hésitation pour la délivrance (c'est-à-dire le désir de délivrer tous les êtres de la souffrance) ; (13) toutes ses actions physiques sont précédées par la sagesse transcendante et en accord avec elle ; (14) toutes ses actions verbales sont précédées par la sagesse transcendante et en accord avec elle ; (15) toutes ses actions mentales sont précédées par la sagesse transcendante et en accord avec elle ; (16) sa sagesse perçoit le passé sans obstacle ou obstruction ; (17) sa sagesse perçoit le futur sans obstacle ou obstruction ; et (18) sa sagesse perçoit le présent sans obstacle ou obstruction.
- L'un des trois domaines de l'existence samsarique, avec le domaine du désir et le domaine du sans-forme. Il se divise en quatre concentrations (dhyana). Chacune des trois premières concentrations comprend trois niveaux et la quatrième, huit. Dans chacun de ces dix-sept niveaux réside un type particulier de « dieu du domaine de la forme ».
- Domaine du désir ('dod khams) :
- Tous les êtres dans le monde samsarique vivent dans l'un des trois domaines, celui du désir, de la forme ou du sans-forme. Chacun de ces mondes est dominé par des types particuliers de perturbations. La perturbation dominante du domaine du désir est le désir, ou attachement, en particulier l'avidité dirigée vers les plaisirs sensuels du sexe et de la nourriture.
- Domaine du sans-forme (zugs med khams) :
- L'un des trois domaines de l'existence samsarique, avec les domaines du désir et de la forme. Les êtres de ce monde n'étant dotés d'aucune forme matérielle, le domaine du sans-forme est sans dimension physique. Voir Absorptions du sans-forme.
E
- Échange de soi avec autrui (bdag gzhan mnyam brje) : Méthode pour faire naître la Bodhicitta, développée et expliquée par Shantidéva dans L'Entrée dans les pratiques du bodhisattva.
- Équanimité (btang snyoms) : La voie bouddhiste propose trois acceptions différentes à ce terme. La première se trouve dans le contexte du développement de la concentration en un point ('du byed btang snyoms) et signifie ne pas intervenir sur l'esprit quand il accomplit correctement sa fonction. La seconde acception du terme est liée à la discussion sur les trois types élémentaires de sensations : la sensation malheureuse, la sensation heureuse et la sensation neutre, ou équanime (tshor ba btang snyoms). La troisième acception est l'équanimité dans le contexte de la pratique préliminaire des quatre incommensurables : équanimité (tshad med btang snyoms), compassion, amour et joie. L'équanimité incommensurable signifie avoir un esprit égal, libre d'attachement ou d'hostilité envers les êtres vivants.
- Éveil (byang chub) : L'objectif spirituel ultime des pratiquants du mahayana : l'état de la Bouddhéité. L'esprit d'un Bouddha est purifié de tous les obstacles et de leurs causes, et est omniscient — il connaît chaque aspect de la réalité.
- Extrême de la paix (zhi mtha') : L'état de nirvana, où l'on demeure dans la jouissance de sa propre libération du samsara sans se soucier des autres êtres. L'extrême de la paix et l'extrême du samsara doivent tous deux être évités par les bodhisattvas. Voir Extrême du samsara.
- Extrême du samsara (srid mtha') : Renaissance incontrôlée due au karma et aux perturbations mentales. Voir Extrême de la paix.
F
- Foi (dad pa) :
- Il existe trois degrés de foi. Le premier est la foi claire, ou pure (dang ba'i dad pa), une confiance et une joie sincères, mais plutôt superficielles à pratiquer le Dharma. Le second type, plus intense, est la foi de conviction (yid ches kyi dad pa) fondée sur une certaine connaissance contextuelle, qui voit la logique du sujet et s'appuie sur l'expérience personnelle. Tandis que notre compréhension par la logique et l'expérience s'accroît, nous développons le troisième type de foi, le plus intense, la foi irréversible (phyir mi ldog pa'i dad pa).
G
- Garouda (mkha' lding) :
- Roi mythique des oiseaux qui détruit les serpents venimeux symbolisant la colère.
- Gourou :
- Guéloug (dge lugs) :
H
- Véhicule de moindre envergure, conduisant à l'obtention du nirvana, la libération individuelle de la souffrance.
- Ou huit dharmas mondains ; ce sont le gain et la perte, le plaisir et la douleur, la louange et le mépris, la bonne et la mauvaise réputation. Ces quatre paires d'opposés résument les préoccupations d'une personne ordinaire, le premier élément de chaque paire étant ce à quoi elle aspire et le second ce qu'elle redoute.
I
J
K
- Un kalpa, ou ère cosmique, représente 4 320 millions d'années.
- Karma (las) :
- Le mot karma signifie littéralement « action ». On parle de l'action contaminée des êtres et de l'action non contaminée des Bouddhas. Chaque action contaminée du corps, de la parole et de l'esprit plante une graine de potentiel sur le continuum mental qui finalement mûrira en une expérience. L'action vertueuse (le karma vertueux) mûrit en expérience plaisante et le karma non-vertueux en expérience déplaisante.
- Les corps du Bouddha : dharmakaya, sambhogakaya et nirmanakaya, autrement dit corps de sagesse, de jouissance et d'émanation. Ces trois corps peuvent être réunis en deux : le dharmakaya ou corps mental parfait et le roupakaya ou corps physique parfait. Le roupakaya comprend le sambhogakaya et le nirmanakaya. Voir aussi Corps de forme, Dharmakaya, Nirmanakaya, Sambhogakaya.
- Klesha (nyon mongs) :
L
- Lama :
- Littéralement, « étapes de la voie ». La méthode du lamrim est un système d'enseignements et de méditations graduels organisé de façon à guider le pratiquant tout au long de son cheminement spirituel depuis le tout début, passant par les stades intermédiaires et le menant jusqu'à l'aboutissement final de la Bouddhéité.
- Lieue (dpag tshad) : Traduction libre du sanskrit « yojana », unité de distance mesurant quatre mille brasses, soit environ sept kilomètres.
M
- Madhyamaka (dbu ma) : École de philosophie mahayana se fondant sur les écrits de Nagarjouna. On l'appelle école madhyamaka, ou « voie du milieu », parce qu'elle présente la doctrine de la vacuité ou shounyata comme étant une position médiane entre les extrêmes du nihilisme et de l'existence intrinsèque. L'école madhyamaka est divisée par les érudits tibétains en deux sous-écoles : madhyamaka prasanguika et madhyamaka svatantrika. L'école svatantrika se subdivise à son tour en madhyamaka svatantrika sautrantika et madhyamaka svatantrika yogachara.
- Mahasamghika : Une des quatre écoles racines du Bouddhisme des débuts : sarvastivada, mahasamghika, sthaviravada et sammitiya.
- Mandala (dkyil 'khor) : Dans le contexte tantrique, un mandala est la pure demeure d'une déité de méditation. On utilise aussi ce terme pour désigner la représentation bouddhiste traditionnelle de l'univers physique sous l'aspect d'un cercle de quatre continents entourant le Mont Mérou. Voir Mont Mérou.
- Maras (bdud) : Les maras sont des forces démoniaques. Selon l'Ornement des réalisations claires (Abhisamayalamkara), les quatre maras sont : (1) le mara des agrégats contaminés ; (2) le mara des perturbations mentales ; (3) le mara de la mort ; et (4) le mara du fils des dieux, qui représente les obstacles empêchant de triompher des trois premiers.
- Méfaits (kha na ma tho ba) : Il existe deux catégories de méfaits ou actions négatives : ceux qui sont naturellement mauvais (rang bzhin gi kha na ma tho ba) et ceux qui sont négatifs uniquement dans le contexte de l'infraction d'une règle que l'on a promis de respecter par une prise de vœux (bcas pa'i kha na ma tho ba).
- Mémoire, ou attention (dran pa) : Facteur mental dont la fonction est de maintenir l'esprit sur son objet, sans le laisser oublier cet objet ou s'en éloigner. C'est la qualité de l'esprit qui n'oublie pas quels sont les objets dans lesquels il est correct de s'engager et quels sont ceux qu'il faut éviter.
- Mont Mérou (ri rab lhun po) :
N
- Naga (klu) :
- Nirmanakaya (sprul sku) :
- Le sambhogakaya et le nirmanakaya constituent ensemble ce qu'on appelle le corps de forme (gzugs sku) d'un Bouddha. Ils sont les manifestations de la sagesse parfaite sous des formes diverses. Le nirmanakaya, ou corps d'émanation, prend des aspects variés qui peuvent être perçus par nos sens limités. Le Bouddha qui est apparu dans notre monde est le corps d'émanation. Diverses qualités de l'éveil prennent l'aspect de trente-deux marques majeures et de quatre-vingts marques mineures qui ornent le corps d'émanation d'un Bouddha. Voir aussi Corps de forme, Kayas, Dharmakaya, Sambhogakaya.
- Quand les shravakas et les pratyékaBouddhas, en résultat de leur pratique, se libèrent du samsara, ils sont toujours dotés d'un corps qui a été créé par le karma de leurs vies antérieures ; le reste de cette vie est appelé nirvana avec restes. Il s'agit du dernier vestige du lien entre un arhat du hinayana et le samsara. Voir Nirvana sans restes.
- Au moment de la mort, les shravakas et les pratyékaBouddhas ayant atteint le nirvana au cours de leur vie sont complètement libérés de tout type de souffrance subtile]] associée au corps. À partir de cet instant, ils sont libérés de toutes les caractéristiques du samsara et peuvent demeurer en paix éternellement, à moins d'être stimulés à pratiquer la voie du Mahayana pour le bien des autres êtres. Voir Nirvana avec restes.
O
- Objets de connaissance (shes bya) :
- Toutes les choses qui peuvent être connues sont comprises dans trois catégories : les phénomènes évidents (mngon'gyur), qui peuvent être directement observés par les sens ; les phénomènes légèrement cachés (cung zad lkog gyur), qui ne peuvent pas être perçus par les sens, mais que l'on peut déduire grâce à une logique fondée sur des informations sensorielles ; et les phénomènes extrêmement cachés (shin tu lkog gyur), qui ne peuvent être ni directement observés ni déduits grâce aux observations des êtres ordinaires — ils doivent être provisoirement acceptés par le biais de la foi dans les perceptions des êtres supérieurs, jusqu'à ce que l'on obtienne les réalisations qui entraînent la connaissance directe.
- Obstacles à la connaissance (shes sgrib) :
- Propensions subtile]]s à la saisie du soi qui demeurent après l'élimination des perturbations mentales. Voir Obstacles à la libération.
- Obstacles à la libération (nyon sgrib) :
- Il y a deux types d'obstacles (ou voiles) à éliminer afin d'obtenir la Bouddhéité. Les obstacles à la libération sont les voiles des perturbations qui nous empêchent d'atteindre la libération du cycle des existences]] ; l'état d'arhat est obtenu quand les perturbations mentales ont été éliminées. Cependant, l'habitude répétée tout au long de l'existence cyclique à s'investir dans l'ignorance (avant cette élimination) a pour résultat la persistance d'obstacles, ou obscurcissements, subtils. Afin d'atteindre la Bouddhéité, il est nécessaire d'éliminer ces obscurcissements subtils à la connaissance également. À ce moment-là, on accède à l'omniscience, ou Bouddhéité.
- Onze types d'êtres vivants (sems can rnam pa bcu gcig) : (1) Les êtres qui ont besoin d'une aide immédiate et directe ; (2) les êtres qui ne savent pas comment accomplir ce qu'ils désirent ; (3) les êtres qui ont besoin d'une assistance matérielle ou spirituelle ; (4) les êtres qui sont dans la peur ; (5) les êtres qui sont dans le malheur ; (6) les êtres qui sont dans la pauvreté ; (7) les êtres qui ont besoin d'un abri en cours de voyage ; (8) les êtres qui cherchent des amis ou des compagnons agréables ; (9) les êtres qui souhaitent entrer dans la pratique qui conduit au nirvana ou à l'éveil ; (10) les êtres qui sont sur une mauvaise voie et ont besoin d'aide pour changer de direction ; (11) les êtres qui ont besoin d'une aide extraordinaire, miraculeuse.
P
- Parinirvana (yongs su mya ngan las 'das pa) : Nirvana ultime, l'état dans lequel entre un arhat ou un Bouddha quand il « quitte son corps » à la fin de sa vie.
- Perfections (pha rol tu phyin pa ; Skt : paramita) : Activités des pratiquants sur la voie du Mahayana après qu'ils ont engendré la Bodhicitta ou esprit d'éveil. Les perfections sont habituellement au nombre de six : la générosité (sbyin pa), la discipline éthique (tshul khrims), la patience (bzod pa), la persévérance (brtson 'grus), la stabilisation méditative (bsam gtan) et la sagesse (shes rab). Quatre perfections supplémentaires sont parfois ajoutées à cette liste : la méthode, la prière, le pouvoir et la connaissance transcendante.
- États d'esprit perturbateurs, comme l'ignorance, le désir et l'aversion, qui constituent les obstacles à la libération. Ces états mentaux non-vertueux obscurcissent l'esprit en l'empêchant de voir la vraie nature de la réalité et motivent des actions (karma) qui perpétuent les renaissances dans le cycle des existences]]. On parle aussi pour les évoquer d'émotions perturbatrices ou destructrices, et d'attitudes mentales négatives. Voir Obstacles à la libération.
- Voir Objets de connaissance.
- Pouja (mchod pa) :
- Honorer, rendre hommage, faire ce qui réjouit les Bouddhas et bodhisattvas.
- Prana (srog) :
- Pratimoksha (so so thar pa) :
- Vœux de « libération individuelle » exposés dans le vinaya et formant la base de l'éthique Bouddhique. Il y a huit types de vœux de pratimoksha : les vœux de fidèles laïcs homme ou femme, les vœux de novice pour les moines et les moniales, les vœux de moniale probatoire, les vœux d'ordination complète pour les moines et les moniales, et les vœux d'ordination d'une journée pour les laïcs.
- Réalisateurs solitaires, appelés ainsi parce qu'au cours de leur dernière vie, avant d'atteindre la libération, ils demeurent seuls sans avoir recours à un enseignant. Grâce à leur étude et leur pratique accomplies pendant de nombreuses existences précédentes, ils peuvent rester dans le silence et la solitude au cours de leur dernière vie au cours de laquelle ils obtiennent l'état d'un arhat du hinayana.
- Précepteur (mkhan po) :
- Prendre et donner (gtong len) :
Q
- La confiance en soi d'un Bouddha d'avoir obtenu les qualités suivantes : (1) la pleine réalisation de tous les dharmas ; (2) savoir que la totalité de ses propres perturbations mentales ont été éliminées ; (3) la capacité de déclarer quelles choses représentent des obstacles ; et (4) la capacité de déclarer ce qui représente la voie de l'émancipation.
- Les quatre niveaux d'existence du domaine de la forme. De la première à la quatrième concentration, les êtres demeurent dans des niveaux de plus en plus subtils d'absorption méditative.
- Quatre incommensurables :
- La générosité, la parole agréable, l'application du sens des instructions et un comportement cohérent.
- (1) la compassion : penser comme ce serait merveilleux que tous les êtres vivants soient libres de toute forme de souffrance ; (2) l'amour : penser comme ce serait merveilleux s'ils possédaient tous le bonheur supérieur ; (3) l'équanimité : penser comme ce serait merveilleux s'ils vivaient tous harmonieusement, en toute impartialité les uns envers les autres, sans haine ni attachement ; (4) la joie : penser comme c'est merveilleux que certains êtres aient déjà obtenu le bonheur supérieur, d'autres le bonheur intermédiaire et que d'autres encore bénéficient au moins de quelque plaisir minime ; et se réjouir de leur bonheur et des bonnes choses qu'ils rencontrent. La vertu développée par ces pensées est incommensurable, illimitée.
- Comprendre que (1) tous les phénomènes composés sont impermanents ; (2) tous les objets contaminés sont souffrance ; (3) tous les phénomènes sont dénués de soi ; et (4) le nirvana est paix.
- Le sujet principal du premier discours du Bouddha. Ce sont : (1) la vérité de la souffrance ; (2) la vérité de la cause de la souffrance ; (3) la vérité de la cessation de la souffrance ; et (4) la vérité du chemin menant à cette cessation.
R
- Pouvoirs spéciaux qui résultent de pratiques spirituelles bouddhistes comme non-bouddhistes. Avec des efforts, même les personnes ordinaires peuvent obtenir certains de ces pouvoirs. Il y a quatre réalisations spirituelles principales : le pouvoir de la pacification (zhi ba) de choses comme maladies ou blessures ; le pouvoir d'accroissement (rgyas pa) de la durée de vie entre autres ; le pouvoir du courroux (drag po) qui protège du mal ; et le pouvoir de contrôle (dbang).
- Le résultat principal du mûrissement d'une graine karmique. Le résultat à pleine maturité est le type de renaissance que l'on prend. Il se distingue des résultats environnementaux et du résultat en concordance avec la cause qui, ensemble, déterminent la variété des expériences rencontrées au cours de ce type particulier de renaissance.
- Les résultats karmiques qui se manifestent sous l'aspect de l'environnement externe, des possessions et des situations matérielles rencontrées par les êtres.
S
- La sagesse parfaite est la réalisation de la nature ultime de tous les phénomènes, la perception directe de la vacuité (Shounyata), qui est l'absence d'existence intrinsèque du soi et des phénomènes. La sagesse est le troisième des trois entraînements et la sixième perfection.
- Un état de concentration ou d'absorption méditative sur un objet particulier. Le second des trois entraînements. Voir Stabilisation méditative.
- Samaya (dam tshig) :
- Sambhogakaya (longs sku) :
- Corps de jouissance d'un Bouddha. Il s'agit de la forme parfaite dans laquelle un Bouddha atteint l'éveil, le corps physique ultime, complètement absorbé dans la jouissance du Dharma du mahayana. Il est toujours présent, mais n'est perceptible que par les bodhisattvas de niveau élevé. Voir aussi Corps de forme, Dharmakaya, Kayas et Nirmanakaya.
- Le fait de prendre renaissance sans contrôle sous l'emprise du karma et des perturbations mentales. Les six états d'existence samsarique comprennent les trois destinées inférieures : les enfers, les esprits avides et les animaux, et les trois destinées supérieures : les humains, les demi-dieux et les dieux.
- Sautrantrika (mdo sde pa) :
- Shastras (bstan bcos) :
- Shila (tshul khrims) :
- Shravakas (nyan thos) :
- Littéralement, « auditeurs » ; pratiquants travaillant à leur propre libération du samsara. On leur donne ce nom parce que, contrairement aux pratyékaBouddhas, ils s'en remettent à l'écoute des instructions de leurs enseignants tout au long de leur pratique spirituelle.
- Six qualités saintes qui devraient être incluses dans la pratique de chaque perfection. Ce sont : support ou cause supérieure, objet donné ou champ d'action supérieur, but supérieur, méthode élégante et supérieure, don supérieur (ou dédicace) et purification spéciale supérieure.
- Souffrance (sdug bsngal ; skt: duhkha) :
- Le trois principaux types de souffrance sont : la souffrance de la souffrance (sdug bsngal gi sdug bsngal), la souffrance du changement ('gyur ba'i sdug bsngal) et la souffrance omniprésente (khyab pa'du byed kyi sdug bsngal).
- Sougata (bde bar gshegs pa) :
- Soutra (mdo) :
- L'une des trois sections majeures du canon Bouddhique, contenant les discours généraux (soutras) du Bouddha, traitant principalement de sujets de méditation. Voir aussi Tripitaka.
- Voie générale du mahayana, dont les doctrines et pratiques sont communes aux pratiquants du vajrayana. Voir aussi Véhicule des perfections
- L'esprit demeurant en un point sans distraction, sans être mêlé aux souillures des perturbations mentales. Également, terme général incluant une large variété de pratiques méditatives et de niveaux de concentration. Il s'agit de la cinquième perfection.
- Étape de la voie qui démarre au chemin de la vision et au-delà, par l'obtention d'une réalisation directe de la vacuité, la véritable nature de tous les phénomènes. Voir Arya.
- Stoupa :
T
- Tantra (rgyud) :
- Tèngyour :
- Terre pure (dag zing) :
- Les trois dernières des dix terres (bhoumis) ou stades de progression des bodhisattvas. Les huitième, neuvième et dixième terres sont ainsi qualifiées parce que le bodhisattva a éliminé tous les obstacles à la libération, et donc toutes les perturbations mentales.
- Thangka :
- Peinture religieuse tibétaine pouvant être roulée sur elle-même, généralement réalisée sur toile ou sur tissu et entourée d'une bordure de brocart.
- Trente-deux marques majeures, quatre-vingts marques mineures d'un Bouddha : Ce sont les caractéristiques distinctes du corps de forme d'un Bouddha, preuves de son accomplissement suprême. La source commune de cette liste est l'Ornement des réalisations claires de Maitréya.
- Trichiliocosme (stong gsum gyi stong chen po'i 'jig rten gyi khams) : Système composé d'un milliard de mondes. D'après la cosmologie bouddhiste, l'univers contient quantité de ces systèmes.
- Tripitaka (sde snod gsum) : Le canon Bouddhique qui comprend les trois « corbeilles » (pitaka) des soutras, du vinaya et de l'abhidharma.
- Trois entraînements (bslab pa gsum) : La discipline éthique, la stabilisation méditative et la sagesse. Ces trois entraînements constituent la quatrième vérité des nobles, la vérité du chemin. Voir aussi Quatre nobles vérités.
- Trois Joyaux (dkon mchog gsum) : Le Bouddha, le Dharma et le Sangha en lesquels tous les bouddhistes prennent refuge.
- Trois poisons : Ce sont les trois perturbations racines du désir-attachement, de l'aversion et de l'ignorance.
U
V
- Vaibhashika (bye brag smra ba) : Une des quatre écoles de systèmes philosophiques Bouddhiques indiens.
- Véhicule des perfections (phar phyin theg pa ; Skt : paramitayana) : C'est le véhicule du bodhisattva, qui met l'accent sur la pratique des perfections pendant une longue période en tant que voie vers l'éveil. Voir aussi Perfections.
- Vigilance introspective (shes bzhin) : Facteur mental qui surveille constamment, à la manière d'un espion, ce qui se passe dans notre continuum psychophysique.
- Voie du mahayana (theg chen gyi lam) : Le chemin du mahayana comprend les méthodes essentielles qui conduisent au but de la Bouddhéité parfaite. Le disciple du mahayana aspire à devenir un Bouddha de façon à pouvoir aider tous les autres êtres à se libérer de la souffrance. Par opposition, le but des disciples du chemin du Hinayana est la libération de la souffrance pour eux-mêmes seulement.
- Voie mondaine ('jig rten pa'i lam) : Méthode permettant de maîtriser de façon temporaire les perturbations mentales grâce à la pratique de la concentration en un point et à la méditation sur les défauts du niveau d'existence que l'on essaie de transcender. Cette méthode est commune aux bouddhistes et aux non-bouddhistes et peut conduire aux niveaux les plus élevés d'absorption méditative et à une renaissance dans les destinées supérieures, mais elle n'élimine pas les perturbations mentales à la racine.
- Voiles des perturbations ou perturbateurs ou grossiers : Voir Perturbations mentales et Obstacles à la libération.
- Vue des agrégats destructibles ou de l'ensemble transitoire ('jig tshogs la lta ba) : Une vue erronée qui saisit les cinq agrégats périssables comme étant le soi.
W
X
Y
- Yogachara (rnal 'byor spyod pa) : Littéralement, « pratique du yoga ». C'est le véritable nom de l'école communément appelée de « l'esprit seul », l'un des quatre systèmes indiens de vues philosophiques. Cette école se concentre sur la nature et les fonctions de la conscience.
- Yogi (rnal 'byor pa) : Pratiquant assidu du Dharma (yogini au féminin). Parce que yogis et yoginis appliquent avec une grande rigueur les enseignements dans leur vie quotidienne, ils adoptent souvent un style de vie ascétique.
Z
Cloud Monk is Retired ( for now). Buddha with you. © 2025 and Beginningless Time - Present Moment - Three Times: The Buddhas or Fair Use. Disclaimers
SYI LU SENG E MU CHYWE YE. NAN. WEI LA YE. WEI LA YE. SA WA HE.
les_etapes_de_la_voie_vers_l_eveil_-_un_commentaire_du_lamrim_tchenmo_de_tsongkhapa_glossaire.txt · Last modified: 2025/02/01 06:44 by 127.0.0.1